Corpus 3 - L'ombre aux épaules bleues
- Kim Leleux

- 13 août
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 août

Honte du survivant
Revenir, c’est porter en soi une fracture invisible.
Pour certains, elle prend la forme d’une culpabilité sourde : pourquoi moi et pas eux ?
Primo Levi parlait de ce poids qui, au retour, rend la parole impossible — non par manque de mots, mais parce que la vérité vécue est intransmissible.
Dans cette image, figée par le cyanotype, les hommes sont ensemble, mais chacun est déjà seul dans ce qu’il traverse.
La honte du survivant n’est pas la honte d’un acte commis : c’est une honte d’exister encore, là où d’autres ont disparu.
Elle se loge dans les silences, les regards fuyants, les gestes retenus.
Et elle se transmet parfois, comme un héritage discret, aux générations qui suivent — celles qui portent la mémoire sans en avoir connu la scène.
Ressources :
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