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PLONGER... ( je te promets, ça finit bien!)



Il faut du courage pour oser affronter ses maux, ses manquements et ses carences,

Il faut de l’audace pour faire des choix justes et équilibrés

Il faut, il faut, il faut...

Le poids des mots, des maux et de la responsabilité.

D'un côté ils ont dis que je POUVAIS tout avoir, tout réaliser, tout créer, vivre abondamment, dans l’épanouissent et la lumière, de l'autre c'est plutôt conscientiser ce qui dépend de moi et accepter le vide, les expériences négatives, le manque, l'acceptation des cases dans lesquelles une société en mal de repère veut me fourrer, sans consentement.

Accepter que maintenant rien ne sera plus comme avant.


Quelqu'un d'autre que moi dépend de moi, uniquement de moi.




Le conflit en permanence, l’état de guerre déclarée, l'illusion d'un récit romancé qui cache la vérité,

Binaire, blanc ou noir, quoi que tu fasses tu seras jugée.


Quoi que tu fasses, tu seras culpabilisée.


Quoi que tu sois, tu seras influencée.


Quoi que tu vives, tu seras infantilisée.


Quoi que tu espères, tu seras dépossédée.


L'effort comme valeur première, l'inversion et la dissonance comme base sécuritaire.


Je ne suis plus capable de me projeter, pouvez-vous encore le faire?




Il parait que je suis dans un schéma d'attachement insécure, super programme n'est-il pas?


Je suis une jeune maman qui s’épuise de jour en jour à combattre mes conflits internes, entre colère et tristesse, la joie a disparu des radars, mon quotidien jonché de casseroles, de cris, de rires et de larmes, de tâches, de TAAAAAAAAÂCHEEEEEES qui semblent être infinies, des tâches à faire à l'infini, ne serait-ce pas une sorte de prison, une torture moderne?


S’adapter en permanence, mettre son cerveau en mode survie, sur le qui vive, par quel côté va arriver le prochain coup, la prochaine trahison, le prochain abandon?




Je déconstruis tous mes schémas et j'ai le vertige.

Dans mes explorations photographiques, je plonge dans mon passé, les remontées en surface pour reprendre une bouffée d'air sont épuisantes et douloureuses, je voudrais me laisser couler, comme une pierre et ne plus chercher à comment remonter.



Suis-je en dépression?

Est-ce un vilain mot?

Ai-je droit de le dire?

Vais-je arriver à l'assumer?




Le sacrifice d'une mère.


J'ai porté les sacs d'espoir baisé, les lourdeurs des secrets du passé, j'ai enfermé dans le nœud de ma gorge les mots imprononçables, j'ai figé au creux de mes reins l'absence, le manque et la peur d'avancer sur ce terrain de mère en devenir.


Détresse. Blessures. Agressivité. Désillusion. Je tombe de haut.



Alors je me dévêtis, avec pudeur et retenue, je mets à nu mes espoirs.


Qu'est-ce qui ne va pas chez moi?


Je regarde à la loupe les moindres traces de vie sur ma peau, cette peau meurtrie de silence et de maux, cette peau discrète dans son appel à l'aide ... Et cette peau en feu quand elle n'en peut plus de ne pas être entendue.


Je révèle ma lumière au détours de mes ombres, je lève les voiles de l'illusion et j’observe ce tableau de vie



Paradoxal, ambivalence, sacrifice, apprentissage.


J'ai du mal à accepter que plus rien ne sera comme avant ma fille. Je résiste au changement et me trouve toutes les cachettes pour éviter ma nouvelle réalité.

Je suis accrochée à cette vie que j'ai longtemps rêvé plus que vécu.

Cette jeunesse remplie d'ambition, d'espoir, de recherche d’approbation, de reconnaissance et de guidance,

Puis je suis devenue maman et mon corps peine à s'en remettre, me rappelant sans cesse ce que je laisse derrière,

Mais en devenant maman mon cœur a triplé sa capacité d'amour, ma tête a viré les raisons qui me donnaient perdante sur tous mes choix.

Je suis obligée de faire autrement, c'est dans mes viscères que ça s'opère.


Le mal d'être mère, l'épuisement maternel, je ne voulais pas le voir, ni l'entendre, ni le ressentir, ni le vivre, ni même le penser et pourtant tout mon être me le signalait comme on surligne en fluo une phrase dans son cahier.


Plus rien ne serra comme avant et c'est tant mieux. Effrayant? Frustrant? Déstabilisant? OH QUE OUI, mais salvateur, essentiel et vital!


Je prendrai le temps qu'il faut, je mettrai en pause mes projets fous pour réaliser le plus beau, celui de maman.

Rechercher et trouver l'équilibre,

Comprendre les failles et être créative,

Profiter simplement de l'instant présent.


Et apprendre mes leçons.


Et pour cela, oser demander de l'aide.


Hier à bout de souffle, hier à bout de force j'ai saisi les mains que l'on me tendait, j'ai accepté les mots dépression, épuisement, hypersensibilité, schémas aliénants, croyances néfastes, dépassement des limites, traumatismes cristallisés, besoin de pardonner, de faire les deuils, accepter les erreurs oui les erreurs! J'ai ouvert les yeux, j'ai accepté le vide, j'ai fait le tri. J'ai fait face à mon agressivité et à ma maltraitance. Que cet aveu est douloureux.


Aujourd'hui j'apprends à pardonner, à mieux me comprendre, j'exprime mon mal être, je laisse les larmes couler, je me fais accompagner, je retrouve mon chemin ... je reprends la route, avec d'autres moyens.



 

Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne, sur l’épuisement maternel:


"La femme n'investit plus son rôle de mère, éprouve une perte de plaisir à s'occuper de son enfant associée à une forme de désillusion. Tout cela provoque une chute dans son sentiment d'accomplissement personnel et une baisse significative de son estime de soi"


 


“Cette possibilité que la maternité ne soit pas un don inné, qu'elle se construise avec l'enfant dans le doute et la folie, dans le tâtonnement de la raison du plus aimant.” Marc Vilrouge




Je prends la petite main de ma fille et je me laisse submergée par sa chaleur, j'écoute attentivement ses histoires inventées car je sais qu'elles regorgent de trésors, d'empathie, d'amour, de savoir, de douceur, de compréhension...


Je lui propose de créer avec moi, de venir dans mon monde et de s'y intégrer à sa manière. Cela m'apprend l'humilité et la patience, cela me permet de faire face à mes contrariétés.


Ma fille est un être à part entière, une personnalité avec laquelle je peux composer des mélodies inédites, elle remplit mes vides de rires et de joies, d'absurdités, d'imagination, de personnages monstrueux ou féériques selon son humeur, elle me montre en délicatesse mes chemins épineux et m'invite à l'espoir.


Ma fille n'attend rien et ne juge personne. Elle est là, vivante et curieuse.

C'est à moi à chercher et trouver l'équilibre dans ce nouveau rôle à interpréter, à moi et je ne suis pas seule.


Si toi aussi tu te sens perdre pieds, cherche de l'aide, il n'y a pas de honte à saisir la main tendue, cela ne va pas entacher ta beauté. Jamais.


Ose demander de l'aide, je le fais et le ferai, toujours.

Ose parler, sans retenue.


N'attends pas la crise de trop, les larmes brulantes, les mots assassins, la violence insoupçonnée.


Tu n'es pas seule.




Je suis capable de t'accompagner avec cet outil que je décline et transmets: la photothérapie.


Bisous




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